Article rédigé par Aymeric Jung (Co-fondateur de Slow Money Francophone, Managing Partner à Quadia)
Le progrès. La modernité. La technologie. Voilà des notions qui sont répétées depuis plus de 40 ans sans pour autant faire leur preuve, et justement dans un domaine qui nous touche tous, la nourriture.
La globalisation n’a pas tenu ses promesses et nous produisons aujourd’hui une nourriture qui nous rend malade tout en faisant cohabiter 850 millions de personnes sous alimentées avec 600 millions d’obèses? Aussi nous gaspillons 40% des aliments, épuisons nos sols, et nous menaçons toujours plus la biodiversité.
Triste récapitulation je vous l’accorde, qui inquiète tout environnementaliste et prospectiviste. Pourtant je reste optimiste grâce à la mission que porte les mouvements Slow, et tout particulièrement Slow Money.
Lorsque notre monde s’emballe, perd toute notion de bon sens, alors il faut ralentir et remettre de la mesure dans la démesure. C’est ce que propose depuis 1986 Slow Food « que chacun puisse avoir accès à une nourriture bonne pour lui, pour ceux qui la produisent, et pour la planète ».
C’est ce que met en place Slow Money depuis 2009, d’abord en Californie, puis à travers tous les Etats Unis et maintenant en Europe, grâce à ses investissements dans le “Système Local de Nourriture”.
https://www.youtube.com/watch?v=zcDK5tq5Ya0
Et enfin c’est ce que permet technologiquement La Ruche Qui Dit Oui qui va renforcer les fonctionnalités de sa plateforme web grâce à une nouvelle augmentation de capital. En effet, la plateforme européenne de distribution directe entre producteurs locaux et particuliers vient de boucler une troisième levée de fonds de 8 millions d’euros en s’offrant un tour de table international.
Slow Money souhaite « ramener l’argent à la Terre » afin de renforcer la sécurité et la souveraineté alimentaires ainsi que l’accès à la nourriture ; améliorer la nutrition et la santé; accélérer la transition d’une économie fondée sur l’extraction et la consommation vers une économie circulaire favorisant la préservation et la restauration. Ce sont ici les principes essentiels de l’investissement responsable, là où la finance s’en est complètement éloignée en ne regardant que les marchés financiers, les taux d’intérêt ou le « quantitative easing » des banques centrales.
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