Article rédigé par Jean-Claude Galland
Le 4 février dernier, j’ai assisté au « Positive Lab » * traitant du rôle des actionnaires pour une meilleure prise en compte de l’intérêt des générations futures par l’entreprise.
Si la gouvernance d’entreprises repose parfois trop sur une vision court-termiste, le panel d’invités a partagé sa réflexion autour des moyens dont pourrait disposer l’actionnaire pour favoriser des décisions privilégiant le long terme. Les actionnaires pourraient ainsi devenir acteur d’une « transformation positive » au sein de l’entreprise.
Qu’est-ce qu’un actionnaire positif ?
Les intervenants sont partis du constat suivant : les mauvais actionnaires sont ceux qui ne sont dans le capital d’une société que pour quelques mois, le temps d’engranger des plus-values sans se préoccuper du long-terme ou ceux qui ne veulent pas prendre de risques.
L‘actionnaire positif est donc celui qui veut créer de la prospérité avant la rentabilité et qui sait prendre des risques. Il partage le projet d’entreprise.
Quelles solutions peuvent voir le jour pour favoriser un actionnariat positif ?
Plusieurs modifications législatives pourraient contribuer à atteindre ce but. Les invités ont évoqué :
- des exigences de stabilité du capital
- la présence au CA de représentants des salariés
- la diversification du profil des administrateurs, avec la présence accrue de femmes et la possibilité d’y admettre ONG et associations
- et surtout la création d’un nouveau type de société
Il ne s’agit pas de propositions isolées, comme en témoignent les nouveaux statuts de sociétés dans de nombreux pays.
En France, est proposée, avec le concours de juristes, l’introduction d’une « Société à Objet Social Etendu » (SOSE). Elle permettrait d’élargir l’objet social en inscrivant dans le statut que les objectifs, tout en incluant le profit, doivent intégrer d’autres buts, tels que le maintien de l’emploi, le renoncement à des techniques polluantes, etc L‘idéal serait que la France ne soit pas la seule à innover.
Pour en savoir plus, c’est ICI La réflexion est bien engagée. A suivre donc !
* Les « Positive Labs » sont le prolongement d’un rapport de Jacques Attali présenté en septembre 2013 au Président de la République. Il définit les caractéristiques de l’économie positive qui vise à réorienter le capitalisme vers la prise en compte des enjeux de long terme. Voir ICI
que dire ! tout est positif il ne reste plus qu’à s’y mettre et encourager toutes ces initiatives