Impact positif pour les enfants avec Les P’tits Clous !

Article rédigé par Rémi (Fondateur Les p’tits Clous)

Je suis Rémi Lévêque, le fondateur des P’tits Clous et membre de social 3.0 depuis maintenant 2 ans.  Pour ceux qui ne connaissent pas encore, nous animons des ateliers pour permettre dès 5 ans d’apprendre à manipuler des outils à main en toute sécurité et autonomie. 

Notre enjeu est bien sûr essentiellement du développement des capacités de l’enfant au-delà de savoir « bricoler ». Nous sommes donc heureux de voir les neurosciences valider l’impact de notre activité.  Car c’est confirmé (pour ceux qui en doutaient encore) : 

Bricoler rend intelligent !

Je suis persuadé qu’avoir fabriqué des objets dans mon enfance et mon adolescence m’a aidé à être ce que je suis aujourd’hui. C’est sur cette conviction que sont nés Les P’tits Clous : le fait de fabriquer et de manipuler les outils permettrait de développer ses capacités cognitives et émotionnelles. 

Aujourd’hui, nos ateliers itinérants proposent aux enfants dès 5 ans de manipuler des outils à main (scie, chignole, marteau… ) de manière autonome et en toute sécurité affective et physique. Ils fabriquent alors l’objet de leur souhait à partir de matériaux issus du réemploi. 

 

A plusieurs occasions, il nous a été donné de constater l’impact très positif sur les enfants qui participaient de notre mode d’animation, et notamment avec des enfants TDAH. 

Lors d’un anniversaire P’tits clous, la maman organisatrice nous a confié très étonnée :

  Je ne comprends pas, Benjamin (prénom changé 😉), a des troubles de l’attention et pourtant là, ce n’est pas le cas ! ». Pour bien comprendre, il faut imaginer au même instant 12 enfants qui sautent et courent partout comme pour n’importe quel anniversaire. Dans le même temps, l’enfant avec un TDAH est concentré pendant 2h à son poste ou bien qui aide les autres à avancer….

A une autre occasion, une mère de famille qui, voyant son fils, calme, concentré, heureux s’est mise à pleurer car elle l’a rarement vu ainsi. La répétition de ce type de situation, m’a poussé à essayer de comprendre pourquoi cette activité avait plus d’impacts que d’autres activités manuelles. Lors des assises de l’attention en février 2020, plusieurs orthophonistes se sont montrés intéressés par le format des animations et par la mise à disposition à leur cabinet d’un kit prêt à l’emploi pour leur séance avec leurs jeunes patients. 

Je suis donc heureux de voir, après 3 ans de questionnements et d’échanges avec des professionnels de santé, un article du CNRS qui vient étayer ceci de manière académique.  En effet, « des spécialistes des neurosciences viennent de montrer qu’utiliser un outil et manier des phrases à la syntaxe complexe faisaient appel à des réseaux cérébraux communs ». Ils prouvent également en quoi l’impact de ces activités manuelles est différent des autres car « C’est très spécifique à l’outil, aucune amélioration n’est constatée lorsque la manipulation des pions s’effectue à main nue »,

Cette étude vient donc éclairer ou valider l’intérêt des orthophonistes car « cette étude ouvre dès aujourd’hui des perspectives pour la prise en charge via la manipulation d’outils d’un certain nombre de troubles du langage, comme le trouble développemental du langage qui affecte la production et la compréhension du langage oral chez certains enfants ».

Ces travaux démontrent également qu’une activité manuelle n’est pas opposable à une activité dite intellectuelle. 

C’est important car il n’est pas rare d’entendre, notamment dans les quartiers défavorisés :

mon père ne veut pas que je fasse l’atelier car il ne veut pas que j’aie un métier manuel comme lui .

Pourtant, il existe de nombreux métiers manuels – intellectuels, que nous listons avec les participants à nos ateliers : pilote d’avion, chirurgien, pilote de course, … Nous aimerions pouvoir passer du temps avec ce parent pour lui expliquer le contenu de cet article, l’importance du développement global de l’enfant, qui, à travers une activité manuelle, va accroitre, au-delà même de la cognition, son autonomie, sa créativité et son estime de lui-même.

J’aimerais que tous les enfants puissent avoir l’opportunité de vivre cette magnifique expérience de s’emparer de la matière, de la transformer, grâce aux outils. De voir dans leurs yeux l’étincelle de la joie et de la fierté. 

Voilà pourquoi les P’tits Clous existent, pour démultiplier cette étincelle.

A lire pour en savoir plus :  https://lejournal.cnrs.fr/articles/bricoler-pour-mieux-parler

 

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